Rubrique BJOP
Infos Conso Pierres et Perles
 

 

L'Union française BJOP souhaite mettre à disposition des consommateurs les informations utiles à leurs achats de pierres précieuses ou de perles, ou de bijoux montés.

Les questions / réponses suivantes vous aideront à comprendre les différentes appellations des pierres et des perles, à appréhender leurs histoires, à mieux évaluer leurs qualités et vous permettront finalement de savoir ce qui peut vous être garanti.

Vous pouvez également nous laisser vos questions en cliquant sur le lien suivant : contact.
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Nous mettrons tout en œuvre afin de vous répondre dans les meilleurs délais.

 

Au sommaire :

Les diamants et les pierres de couleur

 

 

 

Les perles

 


Les diamants et les pierres de couleur

 

 Que se passe-t-il entre la mine où l’on trouve un minéral et la pierre que je porte au doigt ?

 

On peut, en effet, dire que les pierres proviennent soit d’une mine (comme une mine de charbon, avec trous, galeries …) soit d’un gisement alluvionnaire (lit de rivière, ancien ou actuel ….), soit d’un mélange des deux.

A ce stade, ce sont des pierres « brutes ».

On commence par enlever les parties qui ne mériteront pas d’être taillées.

Le  brut restant est ensuite taillé par un lapidaire dans une forme commercialement utilisable.

Pour certaines pierres (par exemple : saphirs, rubis) on peut aussi améliorer la couleur et la limpidité en chauffant la pierre. Cette intervention est stable et irréversible.

Quant aux émeraudes, elles peuvent être imprégnées d’un fluide incolore pour en atténuer les inclusions.

Ce sont des pratiques lapidaires traditionnelles.

Les pierres sont enfin serties sur le bijou.

 

 

Comment s’évalue la qualité d’un diamant?

 

On retient les critères de poids, de taille, de couleur et de pureté.

Appelés les 4C pour le diamant : Clarity, Colour, Cut, Carat.

 

Carat (poids)

Le carat est la mesure de poids de la pierre. Un carat (qui équivaut à 0.2 gramme), peut être divisé en 100 points. Un diamant de 0,75 carat est égal à un diamant de 75 points, soit un diamant ¾ de carat.

 

Cut (taille)

La taille est la forme et la façon de tailler un diamant. L’apparence d’un diamant sera définie par sa taille, son poli et ses proportions. La taille plus répandue est le brillant rond. Voici quelques autres formes : asscher, coussin,taille émeraude, cœur, poire, marquise, ovale, princesse et troïdia.

 

Colour (couleur)

Les systèmes de graduation des couleurs s’appuient tous sur le principe de comparaison entre une pierre inconnue et une pierre échantillon, appelée « pierre-étalon ». La plupart des grands laboratoires utilisent des instruments scientifiques de classification afin de déterminer l’échelle de couleur d’un diamant. La couleur est déterminée selon une gamme de couleurs allant d’incolore à jaune clair ou brun. Il existe des diamants de couleur fantaisie.

 

Clarity (pureté)

Les paramètres déterminant la pureté d’un diamant sont classés en deux catégories :

·    Les caractéristiques externes telles que les rayures et les légères entailles. Il est parfois facile de les enlever en retaillant la pierre.

·     Les caractéristiques internes tels que les plumes ou les cristaux. Ces inclusions ont un impact sur le degré de pureté et ne sont pas faciles à enlever (seulement par certains traitements).

 

 

Comment s’évalue la qualité d’un saphir ou d’une émeraude ?

 

Comme pour les diamants, la grosseur (poids), la forme et la qualité de la taille, la présence d’impuretés sont des éléments importants pour valoriser une pierre ; mais l’appréciation de la couleur est plus complexe car les pierres peuvent être « trop »claires ou « trop » sombres.

D’autre part, les nuances d’une même couleur sont très nombreuses et leur appréciation peut être subjective.

Pour cette raison, aucun laboratoire ne s’est aventuré à classer les pierres de couleur comme ils le font pour les diamants.

En revanche il peut parfois être possible d’indiquer une origine géographique de la pierre ; mais il ne faut pas oublier qu’il y a de bonnes et de mauvaises qualités dans toutes les mines !

 

 

J’ai appris qu’on pouvait traiter les pierres. Pourquoi ces traitements ?

 

Les traitements ont pour but d’améliorer l’apparence de la pierre. Par exemple, l’irradiation peut  permettre d’obtenir une couleur toute différente de la couleur initiale (diamant, topaze…).

Mais il peut aussi s’agir d’éliminer des inclusions (diamant traité au laser) ou d’imprégner une matière poreuse ou fragmentée pour donner une meilleure cohérence (rubis composite avec du verre au plomb, émeraudes résinées).

Les pierres traitées sont améliorées visuellement et donc commercialement, mais leur valeur véritable, ou à la revente par exemple, reste proche de celle qu’elles avaient avant le traitement.

 

Le consommateur doit être informé de l’existence éventuelle de ces traitements sur les pierres qu’on lui présente, préalablement à la vente.

 

 

Le traitement des pierres est-il dangereux pour ma santé ?

 

Aucun danger pour les pierres autorisées à la vente en France.

 

 

Comment reconnaître une pierre naturelle d’une pierre fabriquée ?

 

Il est parfois difficile de les distinguer à l’œil nu.

Pour l’identification de certaines pierres, même le professionnel peut  faire appel à l’analyse gemmologique d’un laboratoire

 

 

Qu’est-ce qu’une pierre synthétique ?

 

Une pierre synthétique est un produit fabriqué par l’homme. Elle imite les principales caractéristiques physico-chimiques de la pierre issue d’un gisement naturel.

 

 

Vraie ou fausse » pierre ?

 

En fait, il y a des pierres naturelles, provenant de gisement naturel, et des pierres fabriquées par l’homme : les pierres synthétiques, les pierres artificielles.

 

 

Combien vaut une pierre synthétique par rapport à une pierre naturelle ?

 

Il n’y a pas de relation possible et donc de comparaison de valeur (Combien vaut un faux Picasso par rapport à son original ?) 

 

 

Qu'est ce qu'une pierre semi-précieuse ?


Ce terme ancien n'est plus autorisé par le Décret de 2002 et les organisations internationales (traduction : semi-precious).

 En France il est possible d'utiliser le terme "pierres fines" pour qualifier les pierres autres que  les diamants, rubis, saphirs et émeraudes.

Notons que les "pierres précieuses" varient d'un pays à l’autre. En Inde, le saphir est exclu, mais on retient le chrysobéryl ; en Russie, l’alexandrite ; en Chine, le jade ; en Australie, l'opale.

On peut également qualifier de "pierres dures" ou "d'ornementation" certaines gemmes, non transparentes, peu onéreuses, utilisées en bijouterie mais également pour des objets (agates, lapis lazuli, malachite, etc.)

 

 

Quelles sont les obligations des vendeurs en termes d’informations sur les pierres ?

 

La désignation des pierres doit suivre les termes du décret du 14 janvier 2002 et les recommandations des organisations professionnelles nationales (charte éthique) et internationales (CIBJO).

 

La France est le seul pays disposant d’un décret régissant les appellations des pierres et perles. Il garantit une protection maximale pour les consommateurs.

(Décret à télécharger ici)

 

 

Quelles sont les informations importantes à demander lors de l’achat d’une pierre ?

 

Est ce que cette pierre est d’origine naturelle ? 

Si oui ; a t elle été traitée ou non ? Comment ?

Si non ; est elle synthétique ou d’imitation

Quel est son poids ?  Est-elle bien taillée ?

 

A retenir : la facture engage le vendeur et protège le consommateur.

 

 

Doit-on toujours obtenir une attestation établie par un laboratoire ?

 

L’attestation n’est pas une obligation. Elle peut compléter la confiance donnée à son vendeur, soit pour le classement qualité d’un diamant, soit pour l’authenticité de la pierre.

 

 

Puis-je demander une origine géographique particulière pour la pierre de couleur que je souhaite acheter ?

 

Oui, mais les attestations gemmologiques d’origine n’expriment que l’opinion du laboratoire dont elles émanent.

 

 

Comment puis-je obtenir des garanties sur l’origine géographique de mon diamant ?

 

Les analyses gemmologiques ne permettent pas de déterminer l’origine d’un diamant.

 

Signalons que dans le cadre de la lutte contre l’utilisation de diamants comme mode de paiement dans les zones de conflit, a été mis en place en 2003 le « processus de Kimberley », qui assure la traçabilité des pierres brutes depuis la mine jusqu’au consommateur.

Cette traçabilité est garantie par la mention portée sur la facture du texte ci-dessous :

« Les diamants ici facturés ont été achetés auprès de sources légitimes autorisées non impliquées dans le financement de conflits armés et en conformité avec les résolutions des Nations Unies. Le vendeur garantit que ces diamants ne servent pas à financer un conflit armé, du moins à sa connaissance et/ou d’après les garanties écrites délivrées par le fournisseur de ces diamants. »

 

Qu’est ce que le cristal ?

 

Un cristal est le résultat de la croissance « ordonnée » d’un minéral : un cristal de  diamant, de rubis. A noter que le quartz incolore est aussi appelé « cristal de roche ».

Mais le terme cristal est aussi utilisé pour distinguer les verres artificiels contenant au minimum 24 % de plomb dans leur composition : verres de table en cristal, cristaux de lustre, bijouterie fantaisie.

 


Les perles

 

 

Qu’est-ce qu’une perle fine ?

 

Une perle ou perle fine est spontanément formée dans un coquillage nacrier sans intervention de l’homme. Il suffit d’un grain de sable microscopique, d’une poussière de corail, d’une algue minuscule enfermée par mégarde dans la chair du coquillage pour enclencher le processus de formation de cette petite boule de nacre baptisée perle.

Pour se défendre, l’huître neutralise le corps étranger en sécrétant la matière perlière dont elle entoure lentement l’intrus de couches concentriques. Plus les couches sont fines et nombreuses, plus l’orient de la perle sera exceptionnel.

 

 

Qu’est-ce qu’une perle de culture ?

 

La perle de culture est produite avec l’intervention de l’homme. L’huitre ou le mollusque subit une greffe d’un noyau de nacre. Autour de ce noyau, se déposent des couches de nacre concentriques, qui formeront la perle de culture.

Il est également possible de ne pas utiliser de noyau de nacre pour la greffe, mais seulement un fragment de membrane prélevé sur un autre animal ou l’animal lui-même ; c’est le cas pour la plupart des perles de culture d’eau douce.

 

Il existe des perles de culture d’eau de mer et des perles de culture d’eau douce.

 

 

Comment peut-on distinguer une perle fine d’une perle de culture ?

 

Si l’œil exercé laisse un doute (texture, observation des abords du perçage,..), il est prudent de consulter le laboratoire ; d’autant qu’il peut arriver qu’une perle d’eau douce, sans noyau, soit de culture ou fine !

L’ancienne méthode consistait à utiliser l’endoscope. Aujourd’hui on fait un examen aux rayons X.

 

 

Comment peut-on distinguer une perle de culture d’une perle d’imitation ?

 

Les perles de cultures sont généralement plus lourdes que les perles d’imitation ; la surface présente une très légère rugosité provenant des cristaux de nacres, alors que les perles fausses ont un touché lisse comme un vernis.

 

 

Les perles sont-elles toujours d’origine naturelle ?

 

Avec ou sans intervention de l’homme, c’est toujours l’huitre qui produit la perle.

 

Mais il existe des perles d’imitation qui sont, elles, fabriquées entièrement ou partiellement par l’homme. Elles copient l’apparence, la couleur et l’effet des perles naturelles ou de culture, mais ne possèdent pas les mêmes propriétés physiques ou chimiques.

Tout produit ressemblant à une perle est d’imitation si les couches extérieures ne sont pas entièrement le résultat d’une sécrétion naturelle intervenue à l’intérieur d’un coquillage producteur.

 

L’origine géographique de ma perle est-elle garantie ?

 

C’est une information qui peut être donnée mais il n’y a pas d’obligation de certifier l’origine géographique des perles.  

 

 

Comment reconnaître une perle de culture de qualité ?

 

Outre la dimension, la couleur et la forme, il convient d’apprécier l’épaisseur de la couche de nacre qui entoure le noyau. Elle peut être plus ou moins importante en fonction de l’origine géographique de la perle et surtout de son diamètre.

 

Le lustre et l’orient d’une perle sont deux autres critères de qualité. L’orient résulte de la dispersion de la lumière en profondeur alors que le lustre provient de la réflexion de la lumière en surface (qui rend la perle plus ou moins brillante).

 

 

Quelles sont les obligations des vendeurs en termes d’informations sur les perles ?

 

Le mot « perle » utilisé seul désigne exclusivement la perle fine.

Dans les autres cas, la provenance géographique ou la marque commerciale ne peuvent que suivre  le mot « culture » ou « imitation ».

Exemple : Perle de culture de Tahiti     cultivées à Tahiti

                    Perle d’imitation MASOKI      marque de fabricant, généralement déposée

 

On peut spécifier s’il s’agit d’une perle de culture d’eau de mer ou d’eau douce.

Mais il n’y a pas d’obligation de préciser le lieu d’origine.

Les perles d’imitation sont généralement présentées sous une marque commerciale.

 

 

Quelles sont les consignes d’entretien des perles ?

 

Pour bien les conserver, il faut les tenir éloignées des autres bijoux qui risquent de les rayer. Il faut également savoir que les perles sont sensibles aux attaques chimiques des parfums et cosmétiques ainsi qu’aux chocs thermiques  (ne pas les poser sur une matière froide après les avoir portées).

 

Le contact avec la peau permet de conserver  leur lustre et leur couleur, il faut donc  les porter…

 

Il est conseillé de nettoyer les perles avec une peau de chamois et de renfiler le collier tous les ans, car le fil se détend et se salit.